Escapade dans le cirque de Salazie

Mai 2016

Nous avons profité des vacances de mai pour faire une escapade de 2 jours dans le cirque de Salazie, à Hell-Bourg, et découvrir au retour, la ville de Sainte Suzanne.
Enfin un peu de temps libre pour aller faire chauffer nos mollets !





Salazie est le plus grand des 3 cirques. C'est aussi le plus verdoyant ; normal, il y pleut souvent. Les 
cascades et chutes d'eau y sont omniprésentes.


Pour profiter des paysages avant l'arrivée des nuages, réveil à 5h45 (et c'est les vacances !!!), environ 2 heures de route et à 9h nous entamons notre rando.
10 kms, 5 heures sans les pauses et 800 mètres de dénivelé positif : nos mollets vont le sentir !





Le sentier commence à grimper dès le départ, à travers les filaos et les goyaviers et nous offre rapidement de très beaux points de vue sur le village d'Hell-Bourg.








                           




Ça fait à peine un quart d'heure que nous marchons. Pour ne pas perdre une miette des magnifiques paysages qui nous entourent, j'en oublie un des principes de base du randonneur : toujours anticiper l'endroit où vont se poser les pieds !

"Trop beau !" dit-elle, en regardant derrière elle tout en continuant à marcher et...bim, badaboum ... belle gamelle à cause d'une roche pernicieuse ... je réussis à préserver l'appareil photo mais pas ma main, mon coude et mon tibia ... ecchymoses et compagnie mais rien de cassé, on reprend donc notre "petite" ascension et allez savoir pourquoi, je garde ensuite les yeux rivés au sol. 

Nous entrons alors dans une forêt de cryptomérias (dont la cime se transforme en sapin, à Noël) où, finalement, je ne regrette pas de regarder le sol : l'entrelacement des racines est impressionnant, nous n'avons jamais rien vu de semblable. Dame Nature s'en donne à coeur joie !







Un peu plus loin, le sentier longe un rempart qui surplombe la rivière du Mât et nous apercevons alors, les cascades qui s'y déversent.


Pour rejoindre le lit de la rivière, nous descendons, descendons et descendons encore ; nous atteignons alors la source Manouilh qui constitue la "curiosité" de cette rando :

" En 1916, au hasard d'une sortie dans les bois, un jeune de Salazie, L.E. Lucilly dit "Manouilh" découvrait au pied d'une paroi rocheuse plusieurs sources chaudes entourées de dépôts de couleur ocre.
    Fortement chargées en calcaire dissous, ces eaux sont pétrifiantes et sont également ferrugineuses : le fer se dépose puis s'oxyde souillant ainsi de rouille la blancheur des concrétions calcaires."







Et maintenant ? Ben, il faut remonter, remonter et remonter encore puis s'arrêter pour reprendre des forces : pique nique sous un kiosque. Nous profitons d'une autre vue sur le cirque. 

Pat se croit au sommet du Corcovado ;-)



A partir de là, le sentier descend sur le village et je ne boude pas mon plaisir en dégustant des goyaviers directement cueillis sur leur branche : j'a-dore !




pour une fois, Pat paraît bien petit ... à côté des bambous

HELL-BOURG

Après une bonne nuit de repos sur place, nous partons faire le tour du village. Hell-Bourg possède un charme indéniable auquel nous avons succombé : les cases créoles rénovées lui donnent beaucoup de cachet, et encore plus sous le soleil.






Le Piton des Neiges, point culminant de l'île, domine Hell-Bourg du haut de ses 3071 mètres


Nous quittons le village sous une magnifique voûte de bambous.


 

SAINTE-SUZANNE

Avant de repartir sur la côte ouest, nous nous arrêtons à Sainte Suzanne pour découvrir le phare de Bel Air : premier et désormais seul phare de l'île (à avoir résisté aux cyclones).



En contrebas du phare, nous descendons faire quelques pas sur le sentier littoral nord.



Sur le bord du sentier, nous découvrons des arbustes couverts de petites baies que nous identifions comme des baies roses.  En cuisine, elles sont utilisées pour relever ou décorer les plats. Nous en avions rapporté de l'île Maurice et depuis en avons toujours sous la main. 
C'est la première fois que nous en voyons dans la nature : cueillons, cueillons !



Ensuite direction la cascade Niagara, génial de rouler au milieu des champs de canne pour y arriver. C'est une cascade emblématique de l'île qui apparaît dans plusieurs films tournés sur place. Du haut de ses 55 mètres, elle doit être encore plus impressionnante à la saison des pluies et dans le soleil : nous reviendrons !





Pour le moment, direction la case, avec des images plein les yeux, des muscles contents d'avoir un peu servi et le plaisir d'avoir découvert un nouveau petit bout de l'île.