L'envie de découvrir cette île voisine nous taraude depuis longtemps déjà, bien avant notre arrivée à La Réunion. Quand l'occasion se présente, nous ne la laissons pas filer ... ce voyage nous a profondément bouleversés, tellement loin de notre confort occidental !
Après 1 heure 30 de vol depuis La Réunion, nous voici arrivés à Madagascar. Alors que l’avion amorce sa descente, nous découvrons par le hublot
cette terre colorée par le fer et l’aluminium qui la composent et qui valent à
Madagascar le surnom d’« île rouge ».
"D’une superficie de près de 600 000 km2, Madagascar est une
des îles les plus vastes du monde. Elle se situe à l’est de l’Afrique et est
séparée du continent par le canal du Mozambique, large de 400 kilomètres.
Réputé pour la beauté de ses paysages et la richesse de sa biosphère,
Madagascar est également un pays touché par une grande pauvreté qui concerne
les deux tiers de la population."
Notre circuit sur 12 jours ne représente pas grand chose à l'échelle de Mada mais c'est quand même 2100 kms dont 650 kms de pistes !
Villes étapes : Tananarive, Antsirabe, Morondava, Bekopaka, Belo sur Mer, Miandrivazo
Notre première vision de Tananarive : déjà les rizières nous impressionnent !
Nous traversons Tana, ses faubourgs et ses rues animées ... fenêtres fermées pour échapper à la forte pollution.
Au centre ville, les jacarandas illuminent les rues.
Avant de vous faire profiter des paysages d’exception (agrémentés de massifs montagneux, de plaines, de petits villages, ...), envie de vous donner une vision plus globale au travers de quelques grands thèmes.
Un grand merci à mes co-voyageurs Muriel, Alain et Pat pour la qualité de leurs photos ; la mise en commun de nos innombrables clichés permet d'avoir une vision fidèle et assez complète de notre séjour.
Les transports
La diversité des moyens de transport nous a étonnés, sans grand rapport avec ceux que nous avons l'habitude d'utiliser.
Nous avons opté pour un 4x4
avec chauffeur. Michel nous a accompagné pendant tout notre séjour et il s'est
révélé être également un excellent guide touristique. il a d'ailleurs passé et
obtenu son diplôme de guide quelques semaines après notre périple.
Notre super carrosse, dont tous les voyants d'alerte se sont allumés très rapidement (et ne se sont jamais éteints), a quand même tenu jusqu'au bout du voyage ... après
nous avoir véhiculé, bringuebalé et parfois même assommé sur les pistes et les quelques routes bitumées qui ne sont jamais totalement lisses, les nids de poule et autres déformations de la chaussée font rage (... et désespoir 😏). Malgré l'extrême vigilance de notre chauffeur, nous avons testé quelques "lavaka" (= trou, prononcez lavak) !
Il faut quand même préciser que les malagasy se déplacent énormément en marchant, sur de grandes distances. Même dans les endroits les plus reculés, au milieu de nulle part, vous rencontrez des personnes à pied.
Nous croisons ou dépassons régulièrement les incontournables taxis brousse, fourgons et camionnettes qui ne prennent la route qu'à partir du moment où ils sont archi bondés !
Les charrettes à zébus :
Les charrettes malgaches ne sont pas exclusivement à traction
animale, il y a également d’innombrables charrettes à traction
humaine. Selon notre chauffeur, elles peuvent peser jusqu'à une tonne 😲:
Nous n'avons quasiment pas croisé ou même vu de tracteur pendant notre séjour à part ceux des photos à suivre. Dans les champs, pas de mécanisation ... nous avons été effarés de voir tous les travaux effectués à la main ou parfois avec des zébus ... quel travail de titan !
Les pousse pousse datent de l'arrivée des chinois pour la construction des chemins de fer :
Les vélos servent aussi bien à transporter les personnes que les biens ou marchandises diverses :
Le varamba : "petit véhicule construit localement en
bois, sert véritablement d'outil de transport. On les croise dévalant les
pentes ou chargés et poussés par plusieurs personnes".
les pirogues :
Les bacs, eux, contribuent au désenclavement de certaines régions :
Nous mettons à profit le temps passé sur les routes et les pistes pour apprendre nos premiers mots en malagasy ... la prononciation (notée entre les parenthèses) est compliquée pour nous mais nous arrivons à nous faire comprendre quand nous disons :
salam Malagasy (salam malagas) = bonjour Malgache pour répondre au "Bonjour Vazaha" (vaza) = bonjour étranger
misaotra tompoko (missôtch toumpouk) = merci beaucoup
veloma (vélouma) = au revoir
Mafana be = très chaud
Mafana be = très chaud
Vazaha est sans doute un des premiers termes que tout étranger nouvellement arrivé à Madagascar entend et comprend puisqu’il se trouve fréquemment employé à son attention et pour nous, ça a commencé dès la sortie de l’aéroport : "Bonjour Vazaha, donne-moi l'arzent !"
"Le concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache. Le concept de vazaha n’est pas uniquement réservé aux étrangers, il peut aussi être « acquis » par les nationaux, soit par transfert sur « l’autre rive », soit par accès à un statut social important."
Quelques scènes de vie
Après les lessives, les vêtements étalés, sur le sol ou sur la végétation, essaiment leurs notes de couleur.
En ville comme à la campagne, les charges portées le plus souvent sur la tête
nous paraissent vraiment énormes.
Dans les villages ou en ville, les marchandises sont souvent posées à terre pour être vendues.
Les enfants
Nous prenons beaucoup de plaisir à échanger avec les enfants. Ils ont des sourires extraordinaires, impossible de ne pas succomber.
Ils adorent prendre la pause devant un appareil photo et regarder ensuite la photo sur l'écran, ça les amuse beaucoup de voir leur image.
A l'école, ils apprennent le français et sont très heureux de nous dire les quelques mots qu'ils connaissent :
"Comment tu t'appelles ?".
Echanges très riches quand nous passons le cap du "Bonjour Vazaha, donne-moi l'arzent, donne-moi un bonbon, donne-moi de l'eau, donne-moi du savon, ..." ; la pauvreté et le dénuement nous sautent au visage mais au-delà de les rendre dépendants de ce que les vazahas veulent bien leur donner (parfois très maladroitement, de manière choquante et sans réflexion aucune), nous essayons de partager sur d'autres registres : chants, danses, bricolages ...
Ce petit garçon sautait vraiment de joie quand il a vu l'hélice fabriqué par Pat (pour lui) se mettre à tourner avec le vent. A chaque fois qu'il était dos au vent et qu'elle s'arrêtait de tourner, il revenait vers Pat pour qu'il la remette en marche ... grâce à quelques explications, je n'oublierai pas son regard émerveillé quand il a réussi à la refaire tourner de lui-même !
Ils adorent prendre la pause devant un appareil photo et regarder ensuite la photo sur l'écran, ça les amuse beaucoup de voir leur image.
A l'école, ils apprennent le français et sont très heureux de nous dire les quelques mots qu'ils connaissent :
"Comment tu t'appelles ?".
Echanges très riches quand nous passons le cap du "Bonjour Vazaha, donne-moi l'arzent, donne-moi un bonbon, donne-moi de l'eau, donne-moi du savon, ..." ; la pauvreté et le dénuement nous sautent au visage mais au-delà de les rendre dépendants de ce que les vazahas veulent bien leur donner (parfois très maladroitement, de manière choquante et sans réflexion aucune), nous essayons de partager sur d'autres registres : chants, danses, bricolages ...
Ce petit garçon sautait vraiment de joie quand il a vu l'hélice fabriqué par Pat (pour lui) se mettre à tourner avec le vent. A chaque fois qu'il était dos au vent et qu'elle s'arrêtait de tourner, il revenait vers Pat pour qu'il la remette en marche ... grâce à quelques explications, je n'oublierai pas son regard émerveillé quand il a réussi à la refaire tourner de lui-même !
Certains enfants cherchent vraiment à communiquer, ils sont extrêmement attachants ... après avoir appris un petit jeu chanté à 3 jeunes filles, elles ont partagé un chant malagasy avec nous et elles m'ont ensuite entraînée dans une ronde avec d'autres enfants, ça doit être l'équivalent de notre "pierre-feuille-ciseaux" ... il faudra que je revienne pour me perfectionner car j'ai très vite été éliminée 😀 !
Sur le bord des pistes ou en traversant les villages, les enfants accourent souvent quand ils entendent les moteurs des 4x4 et crient "Bonzour Vasaha !" en agitant leurs petites mains. Quand nous en avons, nous essayons de leur donner nos bouteilles d'eau, remplies pour eux.
La vigilance est de mise pour le conducteur sur toutes les routes et pistes à Mada ; ce que Michel redoute, c'est :
... un enfant sorti de nulle part qui se jette devant la voiture !
... À suivre ...
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